Innovations pour un environnement bâti résilient en Afrique

Innovations pour un environnement bâti résilient en Afrique

La majeure partie du parc immobilier qui sera nécessaire au cours du siècle prochain en Afrique n’a pas encore été construite. En tant que dernier continent à s’urbaniser, l’Afrique subsaharienne a une occasion unique d’apprendre des autres et d’adopter des pratiques résilientes et durables dès le début.

Les villes africaines sont déjà en plein essor alors que des milliers de ménages ruraux se déplacent pour trouver de meilleures opportunités dans les villes. Bien que la pandémie de COVID-19 ait temporairement ralenti cette migration rurale-urbaine, la tendance semble inévitable.

Le continent n’est pas à l’abri des risques naturels. Une nouvelle devise est apparue, affirmant qu’il n’y a pas de catastrophes naturelles, rejetant le blâme sur un environnement bâti mal conçu et des systèmes de prévention inadéquats qui entraînent la mort, la destruction et les pertes économiques.

Pourtant, le secteur de la construction en Afrique semble répéter certaines des erreurs du passé. Le contrôle de la qualité reste un problème majeur à travers le continent où l’on sait que les bâtiments s’effondrent même en l’absence de risques naturels.

La pandémie COVID-19 a mis en évidence la nécessité d’investir d’urgence dans la préparation et l’atténuation des catastrophes. Une catastrophe peut rapidement détruire des décennies de progrès économique. Alors que les tremblements de terre sont une catastrophe rapide, une pandémie est lente. Notre environnement bâti doit être conçu pour résister à ces catastrophes et nous protéger.

Heureusement, la résilience n’a pas besoin d’être coûteuse et les nouvelles technologies et innovations réduisent constamment les coûts. Comme nous devons travailler à distance, nous développons de nouvelles technologies pour améliorer la réduction des risques pendant la pandémie et au-delà. Quelques exemples:

Machine learning  pour développer des cartes de risques.  

Les cartes formelles sont rarement mis à jour en Afrique et ne couvrent souvent que les grandes zones urbaines. Pourtant, les cartes des risques locaux sont fondamentales pour soutenir un développement urbain adéquat et réduire les risques à long terme. Sans cartes des risques, il est difficile de prévoir quelles propriétés pourraient être vulnérables aux inondations, aux glissements de terrain ou même aux tremblements de terre.

Intelligence artificielle pour évaluer l’environnement bâti

Le Global Resilient Housing Group de la Banque mondiale a développé une technologie permettant de capturer des images provenant de satellites et de drones, qui sont traitées par un algorithme pour évaluer les carences structurelles. Sans même mettre les pieds sur le terrain, des milliers de bâtiments peuvent être évalués en quelques minutes et permettre aux décideurs politiques de prioriser les interventions. Par exemple, les bâtiments qui présentent un risque élevé de s’effondrer lors d’un tremblement de terre peuvent être efficacement identifiés et donc modernisés avant la prochaine catastrophe.

La construction sera un moteur majeur de la reprise économique dans le monde 

Ces innovations peuvent s’inscrire dans un effort mondial visant à mieux (reconstruire). Alors que les villes africaines continuent de croître, que le changement climatique continue de s’accélérer et que des emplois sont désespérément nécessaires, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour investir dans la résilience!


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